Je souhaitais tout d'abord féliciter sincèrement tous les membres de la commission d'enquête, de tous les partis, sur tous les bancs, et remercier le groupe Les Républicains d'avoir demandé cette commission d'enquête, sur leur droit de tirage.
Je félicite en outre M. Kasbarian pour son rapport qui, à défaut d'avoir été adopté à l'unanimité par la commission d'enquête, a vu sa publication acceptée.
Je ne veux surtout pas refaire ici les débats qui ont eu lieu pendant six mois. Nous avons tous une vision propre de l'histoire. Certaines auditions contradictoires se sont tenues, qui présentaient des visions différentes de l'opération General Electric-Alstom. N'étant pas en Europe à l'époque, je l'avais suivie d'assez loin. En revanche, j'ai suivi de beaucoup plus près le rapprochement entre Alstom et Siemens, qui a énormément de sens dans ce secteur en totale transition, en transformation, où des acteurs chinois, qui pèsent à eux seuls deux fois le rapprochement entre Alstom et Siemens, prennent des parts de marché partout dans le monde.
On peut rester tout seul et aller dans le mur, ou essayer de s'unir au niveau européen pour créer des champions. Cela dit, la commission d'enquête s'est tenue. Certaines de ses préconisations ont été reprises dans ce projet de loi, d'autres seront défendues par nos collègues. Nous aurons l'occasion d'en discuter avec les amendements.
Je tiens tout de même à rappeler, comme le ministre l'a dit hier, que, pour la première fois depuis des années, la France crée des entreprises et des emplois dans le secteur industriel. Il est beaucoup question des rapprochements, voire des acquisitions d'entreprises françaises par des entreprises étrangères. Vous savez comme moi que les entreprises françaises sont aujourd'hui en conquête, qu'elles achètent autant, voire davantage d'entreprises à l'étranger que les entreprises étrangères n'en achètent en France.
Je vous remercie donc tous pour cette belle discussion, avant que nous n'en venions aux amendements.