Les entreprises stratégiques doivent être protégées. Nous en sommes tous conscients, mais depuis des années, nous avons laissé piller nos fleurons industriels ; les gouvernements, au mieux, ont regardé ailleurs alors que des emplois étaient détruits et que les Français étaient privés de compétences utiles au développement, à la transition écologique, au progrès social ou à la protection de leur sécurité. Laisser des entreprises étrangères prendre le contrôle d'entreprises stratégiques, c'est une faute, qui pourrait même relever de la trahison.
Se prononcer sur un sujet d'une telle gravité, c'est se prononcer sur l'intérêt général lui-même. Décider si telle ou telle entreprise doit rester dans le giron de la nation, si elle est nécessaire à l'autonomie de la France, cela ne peut pas être la décision d'un seul homme, si avisé fût-il. C'est à la fois une responsabilité trop grande que l'on fait peser sur lui et un risque trop grand que nous faisons courir à notre pays. Voyez Emmanuel Macron, qui a permis la vente d'Alstom à General Electric. Je n'y reviens pas : son obstination a conduit au désastre, les faits le prouvent tous les jours. Juger du bien public, ce n'est pas le travail d'un ministre, c'est la mission du Parlement. Il doit nous revenir de statuer sur les investissements étrangers dans les entreprises stratégiques. Seuls les représentants du peuple, à la suite d'une délibération sérieuse et rationnelle, doivent pouvoir autoriser ou refuser qu'une entreprise étrangère investisse dans un secteur stratégique.