Les terres agricoles sont une denrée rare et précieuse. Pour vous rassurer, monsieur Potier, je rappelle qu'en 2010, lorsque j'étais ministre de l'agriculture, nous avons fait voter une loi de modernisation de l'agriculture qui comprenait, pour la première fois, un dispositif de contrôle de la consommation des terres agricoles. Alerté par les agriculteurs et au vu des chiffres que Mme Petel vient de rappeler – l'équivalent d'un département disparaît tous les deux ans – , j'ai moi-même jugé qu'il fallait absolument stopper cette hémorragie. Comme vous l'avez parfaitement rappelé, monsieur Benoit, la France est une grande nation agricole et ne pourra le rester que si nous préservons nos terres agricoles.
Un mécanisme a donc été mis sur pied, avec un avis du préfet. Il a été renforcé depuis lors, cet avis devant désormais être conforme. S'il y a bien, au sein de ce gouvernement, une personnalité politique qui est sensible à cette question, c'est l'ancien ministre de l'agriculture que je suis.