Et je sais que le ministre de l'agriculture et de l'alimentation partage totalement mon avis.
Il convient d'examiner ce qui provoque cette disparition accélérée des terres agricoles. La réponse est simple : l'extension urbaine, l'artificialisation des terres, l'implantation de grandes surfaces – celles-ci s'installent logiquement là où c'est le plus pratique, non pas dans les collines où il est nécessaire de faire des travaux de terrassement, mais là où le terrain est plat et meuble, où l'on peut aménager facilement des soubassements et des canalisations, c'est-à-dire sur les terres agricoles. Cette artificialisation progresse très vite et constitue une vraie menace pour l'agriculture française.
Une première question se pose : comment régler cette difficulté ? Selon moi, cela ne relève pas du tout du champ du décret relatif aux investissements étrangers en France.
La deuxième question porte sur le rachat de terres agricoles, souvent les plus rentables, parfois même les plus prestigieuses, par des investisseurs étrangers. Je suis ouvert à une réflexion sur ce point. Je ne suis pas certain que cela doive être inclus dans le décret relatif aux investissements étrangers. Le champ du décret peut, certes, être modifié à tout moment si nous le souhaitons, mais je voudrais que l'on approfondisse la réflexion.
Pour parler très clairement, lorsqu'un investisseur chinois, australien ou américain décide d'acheter dix, quinze ou vingt hectares d'un vignoble très prestigieux, disons-nous oui ou non ? Cela mérite une réflexion approfondie.