Je dirai un mot sur l'aspect théorique, et un autre sur l'aspect plus pratique.
À entendre ceux qui siègent avec vous de ce côté-ci de l'hémicycle, monsieur Quatennens, on a l'impression que rien ne s'est passé depuis cinquante ans. Vous évoquiez, de façon théorique, des politiques de relance, que ce soit par le biais du budget, de la demande, des salaires ou des nationalisations. Tout cela, on l'a fait en 1981. Et il n'a pas fallu un an et demi au Gouvernement de l'époque pour prendre le virage de la rigueur, dont le parti socialiste, d'ailleurs, n'a jamais expliqué s'il s'agissait d'une conversion ou d'une parenthèse. En réalité, c'était une vraie conversion.
En 1976, les statuts du FMI – Fonds monétaire international – ont été modifiés. La référence à l'or a été supprimée, au profit des taux de change flottants. Le fait est que le keynésianisme ne marche plus.