Avec l'article 61, nous affirmons que le rôle de l'entreprise ne se limite pas à réaliser des profits et qu'elle a un rôle central à jouer dans la transformation de notre société. La notion d'« intérêt social » des entreprises, qui est au coeur de cet article, met notamment l'accent sur la nécessaire prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux de leur activité. Pour les plus volontaires d'entre elles, nous ouvrons la voie, sans les rendre obligatoires, à des dispositifs plus engageants : la définition d'une « raison d'être » dans les statuts de l'entreprise ou la constitution en « entreprise à mission ».
En tant qu'élus de la nation, nous pouvons former le voeu que les entreprises publiques montrent l'exemple et soient les premières à assumer de tels engagements, à l'instar du groupe La Poste ou de la SNCF. Au-delà du rail, la SNCF est un mécène majeur de la prévention de l'illettrisme en France via sa fondation, mais aussi un acteur de la transition écologique, puisqu'elle s'est fixé l'objectif de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025. Dans cette philosophie, l'entreprise a récemment pris l'initiative de définir sa raison d'être. Je me permets de vous la livrer : « apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement en préservant la planète ».
À l'heure où notre métier définit souvent notre place dans la société, il est temps pour l'entreprise d'y affirmer son rôle.