Je vous retourne votre question, madame la rapporteure thématique : où placer le curseur permettant de définir un partage satisfaisant de la valeur ? On sait en tout cas qu'aujourd'hui, un salarié travaille en moyenne trente à quarante jours par an pour rémunérer les actionnaires. Est-ce tolérable ? Pour moi, non. Dans certaines grosses sociétés, notamment celles du CAC 40, l'écart de salaire – nous y reviendrons tout à l'heure – est en moyenne de 1 à 257. Ce curseur-là est-il bien placé ? Je ne le pense pas.
Certes, nous pouvons travailler ensemble à la définition d'un partage équitable de la valeur, mais vous voyez bien que la situation actuelle n'est pas tolérable. Bruno Le Maire lui-même a affirmé à juste titre qu'elle « tue la cohésion dans notre nation comme dans l'entreprise ». Nous souhaitons donc ouvrir un vrai débat sur le sujet, pour aller vers un partage équitable de la valeur qui n'a pas cours aujourd'hui – manifestement pas dans toutes les entreprises, en tout cas.