Partageant en tout point les propos de mon collègue Dharréville, je tiens à rappeler à M. Bolo, qui a cherché à démontrer que la fin des TRV n'aurait aucun impact sur les prix, que la libéralisation du secteur est d'ores et déjà un échec : entre 2007 et 2017, la facture moyenne d'un client chauffé à l'électricité a augmenté de quelque 36 %. Or la fin des tarifs réglementés concernerait des millions de foyers, dont certains sont déjà en grande précarité énergétique : elle aggravera la hausse des tarifs tout en réduisant la capacité de l'État à conduire la transition écologique, puisqu'il ne disposera plus de ce levier pour agir.
L'Union européenne, après avoir imposé l'ouverture à la concurrence du secteur de l'énergie, qui conduit à la privatisation de ce qui fut GDF, impose la fin des tarifs réglementés. Nous sommes d'accord avec nos collègues du groupe GDR pour refuser d'en débattre à quinze ou vingt parlementaires dans le cadre d'un simple article d'un projet de loi. C'est pourquoi nous voterons contre l'article s'il est maintenu.