Mon général, vous avez abordé différents retours d'expérience, que ce soit dans le Levant ou la guerre en Ukraine. Ajoutons l'incertitude sur la position américaine et l'exercice Vostok, qui vient de se dérouler et a mobilisé plus de 300 000 hommes et plus de 30 000 blindés.
Envisageons le cas d'une situation internationale qui pourrait dégénérer. Face à la masse dont vous avez beaucoup parlé, nous avons certes la dissuasion nucléaire, mais elle pourrait se révéler parfois inadaptée, en cas d'attaque « cyber » massive, d'atteinte partielle à notre intégrité territoriale ou d'un conflit important impliquant un pays de l'Union européenne. Compte tenu du temps de remontée en puissance, je m'interroge sur les capacités de notre pays à tenir dans la durée et en volume un conflit de haute intensité. Le remplacement de certains de nos matériels prévu par la loi de programmation militaire, ou des opportunités de disposer de ressources de réserve telles que des FAMAS ou des véhicules de l'avant blindés (VAB) permettrait de se prémunir au mieux de toute surprise stratégique. Ne devrions-nous pas consacrer une partie de notre budget à prévoir la remontée en puissance rapide d'unités, a minima d'infanterie ?