Permettez-moi également d'intervenir sur la question cruciale des CCI. Depuis quelques années, on nous explique, comme vient de l'illustrer le rapporteur, que tout le monde approuve l'objectif de réduction de 400 millions d'euros d'ici à 2022, l'idée pour le ou les pouvoirs politiques étant au fond de réduire les charges qui pèsent sur les entreprises et d'alléger leur fardeau.
J'entends cet argument mais je suis extrêmement préoccupé : les gouvernements se succèdent et je pensais que ce Gouvernement, ce Président de la République et ce ministre de l'économie auraient enfin une vision claire de l'organisation des CCI. Je m'explique : quel doit être leur périmètre ? Régional ou départemental ? En dix ans, j'ai assisté à la destruction totale du maillage des CCI. Dans le département d'Ille-et-Vilaine, où je vis, la CCI de Rennes s'est dotée d'une délégation territoriale composée de grands penseurs qui viennent de temps à autre nous servir la bonne parole, mais il n'existe aucun accompagnement à l'installation des entreprises. Il y a belle lurette que depuis Rennes, la chambre de commerce se désintéresse des territoires périphériques ! Il y a dix ans, au contraire, des chambres de commerce locales faisaient du développement territorial.
Après le périmètre, quid des compétences : installation des entreprises, formation, gestion des infrastructures, comme le disait M. Dive ? De ce point de vue, le pouvoir politique n'a pas tracé de feuille de route claire. Enfin, quelles sont les ressources, les moyens humains et les statuts des CCI ? Quels sont leurs financements ? Telles sont les questions auxquelles ne répondent ni le projet de loi PACTE, ni ce projet de loi de finances. C'est dramatique !