Je prendrai un exemple concret pour éviter que notre débat ne soit trop « hors-sol ». La chambre de commerce et d'industrie de Dieppe, pour favoriser le rayonnement et l'attractivité de son territoire, a organisé le Tour de France à la voile et la Solitaire du Figaro, y compris en faisant le lien avec les médias nationaux, pour démontrer que des perspectives de développement économique existent en-dehors des métropoles. Puis elle a fusionné avec la chambre de commerce de Rouen – qui gère l'armada, entre autres. Celle-ci s'est désintéressée du Tour de France à la voile et de la solitaire du Figaro. D'où ma première question : je souhaite que l'on étudie l'incidence sur les finances locales de la suppression, de l'asphyxie, de la mort programmée des chambres de commerce en milieu rural ou dans les villes moyennes. En fin de compte, en effet, la gestion des projets que je citais a été reprise par les intercommunalités et les communes. Quel est l'impact de cette suppression sur les collectivités locales ?
Deuxième exemple : l'Alpine. Pour pouvoir profiter à l'ensemble du territoire, ce gros projet d'investissement impose, comme les Allemands nous y invitent, la structuration d'un réseau de PME et de PMI par grappes, en encourageant les synergies au sein des filières. Or, ce travail ne sera pas fait à partir des métropoles. On abandonnera donc la volonté d'inciter les grands donneurs d'ordre à irriguer le tissu des PME et des PMI, ce que ne fait pas le projet de loi PACTE que nous venons d'examiner, tant s'en faut.
Je veux, par ces deux exemples, vous faire comprendre qu'une décision technocratique dont je crains qu'elle n'ait été prise par des personnes n'ayant jamais exercé de mandats locaux… (Protestations.)