Nous partageons tous la volonté de développer l'attractivité touristique de notre pays pour atteindre l'objectif fixé par le Gouvernement, à savoir l'accueil de 100 millions de visiteurs annuels en France. Mais, en réalité, notre capacité hôtelière ne suit pas. On me répondra que de nouvelles offres sont proposées, notamment sur les plateformes numériques. Mais nous voulons précisément réglementer celles-ci, car le décalage est de plus en plus grand entre, d'une part, l'immense liberté dont jouissent les propriétaires qui louent par l'intermédiaire de ces plateformes et, d'autre part, les hôteliers, qui se voient imposer des contraintes toujours plus fortes. Or, si les petits hôtels ferment dans les territoires touristiques, c'est pour des raisons liées non seulement aux difficultés de transmission, mais aussi aux contraintes qui leur sont imposées. De fait, celui qui souhaite reprendre l'activité devrait réaliser des investissements tels qu'il préfère renoncer, et l'hôtel se transforme alors en appartements. J'ai été, durant dix ans, maire du Touquet-Paris-Plage, où je suis toujours élu, et je constate que les petits hôtels de dix à vingt chambres ferment les uns après les autres.
C'est pourquoi je soutiens la proposition de notre collègue. Vous n'avez pas répondu à la question que soulève son amendement, Monsieur le rapporteur. Nous avons, ce matin, l'occasion de réaliser une véritable avancée et d'envoyer un signal aux propriétaires de ces hôtels qui veulent transmettre leur entreprise, même si cela ne réglera pas tous les problèmes. Nous avons absolument besoin que ces hôtels soient préservés, compte tenu de nos ambitions dans le domaine touristique.