Intervention de Didier Martin

Réunion du mercredi 3 octobre 2018 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur pour avis :

Je me réjouis de ce débat, car la question du tourisme m'est chère – c'est un domaine dans lequel je me suis investi en tant qu'élu local, régional et communal – et toutes ces remarques me semblent très pertinentes. La stratégie de développement économique touristique de notre pays est un vaste sujet, qui devrait être abordé de manière globale et approfondie par notre commission, Monsieur le président.

La situation concurrentielle de la France est principalement liée à l'offre d'hébergements. À nous de déterminer les caractéristiques que cette offre doit revêtir pour permettre à la France d'atteindre l'objectif de 100 millions de visiteurs annuels. En tout état de cause, nous ne pouvons pas être concurrentiels si nos investissements – ceux des acteurs privés, j'entends – restent deux fois inférieurs à ceux de nos concurrents directs. Mais beaucoup d'autres éléments pourraient être abordés, notamment la taxe de séjour. Quant à la question des « lits froids », que ce soit en zone de montage, sur le littoral ou en zone frontalière – où la pression exercée par les travailleurs transfrontaliers est forte –, elle est très importante. Les élus locaux donnent la priorité aux infrastructures routières, aux écoles et au logement, plutôt qu'au développement de l'outil touristique. Or, les infrastructures publiques pourraient maintenir le tourisme frontalier. La résidentialisation n'est pas uniquement due aux urbains qui achètent des résidences secondaires ; elle concerne également les travailleurs transfrontaliers.

Ces sujets sont importants, et nous aurons l'occasion d'y revenir. Mais, aujourd'hui, nous examinons la question de la transmission. Je ne dirai pas qu'aborder le problème du tourisme sous cet angle, c'est le voir par le petit bout de la lorgnette, car ce serait désobligeant, mais ce n'est qu'un aspect du problème. Dans le cadre du pacte Dutreil, je le répète, ce n'est pas la valeur foncière mais bien la valeur économique, par comparaison, qui est prise en compte. Vous avez donc la réponse à la question que vous posiez, Monsieur Rolland.

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