Je voudrais tout d'abord adresser des remerciements à notre collègue Aurélien Pradié, pour l'initiative qu'il a prise en présentant cette proposition de loi sur un sujet dont au moins l'importance fait consensus. De ce point de vue, je regrette les propos exagérément sévères tenus par l'un de nos collègues. Car je pense que ce sujet mérite qu'on s'y attelle dans un esprit tout à fait constructif.
La notion d'inclusion, que nous avons vue naître et prospérer sous la précédente mandature, s'est progressivement imposée dans la société, et particulièrement dans l'éducation nationale et chez les parents concernés par les enfants atteints de handicap.
Un article de cette proposition de loi m'a particulièrement intéressé : l'article 5 et la notion de création de parcours inclusif spécialisé, que vous envisagez, monsieur le rapporteur, sous l'angle de l'articulation entre les différentes structures et les différents temps de l'enfant. Ne serait-il pas possible de réfléchir à la notion de parcours inclusif dans le temps ? Un certain nombre d'initiatives ont été prises dans ma circonscription pour scolariser les enfants atteints d'autisme. Ils n'ont pu être accueillis dans des classes spécialisées, mais en école ordinaire. Ils ont ainsi été accueillis en maternelle, puis en primaire ; mais à l'issue de l'école primaire, survient une rupture éducative qui pose véritablement un gros problème pour les familles et pour les enfants, alors que ces classes incluses dans les écoles ordinaires ont porté des fruits incontestables. Or tout s'arrête à la fin de l'école primaire. La notion de parcours est donc très intéressante et il conviendrait de songer à l'étendre aux situations que je viens de décrire.