Intervention de François Ruffin

Réunion du mercredi 3 octobre 2018 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Une AESH d'Abbeville m'a rapporté qu'elle avait appris la veille de la rentrée qu'elle allait suivre un enfant dyslexique. Mais, parfois, même la veille de la rentrée, les accompagnants ne sont toujours pas informés ! Souvent, c'est le jour de la rentrée qu'il découvre de quoi souffre l'enfant dont ils héritent : il peut être dyslexique ou autiste, avoir des troubles de l'attention ou être handicapé physique. À eux de s'adapter le plus vite possible, de chercher ce que signifie « dyslexique » sur un ordinateur, et de voir comment ils vont pouvoir l'aider à gérer cette dyslexie. On est dans l'improvisation totale.

Une AESH d'Amiens m'écrit : « Avant d'arriver à l'école, on n'a rien, on ne sait rien du tout du cas de l'enfant, de sa maladie ». Au minimum, avant qu'une AESH suive un enfant, dans la semaine ou le mois qui précèdent, on doit l'informer du type de trouble à gérer et lui délivrer une information – voire une formation – sur les outils à sa disposition !

Actuellement, les AESH débarquent dans les écoles et on leur dit : « Cette année, vous suivrez un enfant autiste ». À elles ensuite de faire leur propre autoformation sur internet… Si ce n'est pas la loi de la jungle, cela s'en rapproche ! C'est en tout cas le degré zéro de l'accompagnement !

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