Madame la députée, les scientifiques du GIEC ont rendu, vous l'avez évoqué, un rapport qui fait la synthèse d'années de travaux et d'expertises et qui documente l'urgence de la situation. Ce rapport confirme, par une analyse étayée, le sentiment qu'un nombre croissant de nos concitoyens éprouvent lorsqu'ils regardent autour d'eux le monde tel qu'il va, lorsqu'ils constatent la multiplication des épisodes de grande chaleur et de grande sécheresse, lorsqu'ils observent la réduction de la biodiversité, lorsqu'ils voient les effets terribles du dérèglement climatique, la transformation des milieux naturels, les effets de la déforestation. Lorsque l'impression individuelle est confirmée par un telle masse d'analyses scientifiques, vous avez raison, madame la députée, il n'est pas permis de détourner la tête.
Ce constat relève de l'évidence, mais j'observe comme vous, et comme nombre de responsables politiques, que ce constat scientifique, qui m'apparaît incontestable, est remis en cause par certains États, par certains gouvernements. C'est un problème qu'il convient d'avoir en tête, car nous ne pourrons trouver une solution à ce défi pour l'humanité que de manière collective. Et tous ceux qui pensent que les problèmes qui se posent à tous – celui-ci ou un autre – peuvent trouver une solution nationale, mettent l'avenir en péril.