Votre idée de réglementer les plateformes et de les faire monter en première ligne est utile, mais il existe déjà, au niveau européen, le projet de créer un code de bonnes pratiques, mis au point par les plateformes en lignes elles-mêmes, associé à un réseau européen de vérificateurs de faits. Si les plateformes ont accepté de jouer le jeu, c'est parce qu'elles craignent que l'Union européenne n'adopte des règles trop coercitives.
Cette proposition de loi aborde un sujet très important, je le répète, mais il me semble que cette focalisation sur la période des campagnes électorales n'est pas pertinente, car ce sont des faits qui me semblent moins graves que tous les discours de haine qui circulent aujourd'hui sur internet.
Il me semble donc important, au-delà de la question des élections européennes, de trouver une réponse efficace contre les déferlements de haine que nous constatons sur internet, et qui ont des conséquences délétères sur notre société et notre vivre-ensemble. Continuons à travailler, parce que cette proposition de loi, partielle et imprécise, n'est pas à la hauteur de nos attentes. Je vous invite donc à voter cette motion de rejet préalable.