Je voulais revenir sur la GPA et poser une question à Mme Golombok, qui dispose de beaucoup de données : au Royaume-Uni, les femmes qui s'engagent dans une GPA sont-elles très riches ? En effet, même s'il s'agit d'une démarche altruiste, cet altruisme est souvent déguisé, du fait de compensations cachées ou de cadeaux. Je connais peu de femmes à qui l'on pourrait demander d'être enceinte pendant neuf mois pour rien… C'est le cas quand une femme accepte d'aider sa soeur qui ne peut avoir d'enfant. Mais aucune législation n'est nécessaire en Europe pour encadrer le fait qu'une personne donne son enfant en adoption à sa soeur, et aucun juge ne s'opposerait à cela : c'est probablement la meilleure chose en termes de primauté des droits de l'enfant et d'intérêt de l'enfant.
On compare souvent les femmes seules qui font une PMA avec les mères célibataires. C'est une erreur. À l'heure où l'on entend légiférer, il faut y prêter attention. Certains enfants n'ont plus de père, car ils ne voient plus leurs deux parents ou sont orphelins. C'est triste, c'est dommage, mais cela arrive et on ne peut rien y faire. À l'inverse, l'État doit-il légaliser le fait de créer un enfant qui n'aura pas de deuxième parent ? Quelle est la situation la plus appropriée pour ces enfants ? Il faut également garder en mémoire que les mères célibataires font partie des familles les plus exposées aux risques de pauvreté et d'exclusion sociale.