Députés des villes ou des territoires ruraux, nous sommes tous ici confrontés aux difficultés de nos concitoyens qui peinent à trouver un médecin traitant ou ont dû patienter des heures aux urgences pour eux-mêmes ou leur famille. Il est donc urgent de réagir. En effet, des situations insupportables se sont installées depuis des années et même des décennies. Malgré des réformes tonitruantes, les majorités successives n'ont pas permis d'enrayer les problèmes dont nous sommes tous aujourd'hui les témoins – elles les ont même souvent aggravés.
Il faut notamment repenser la formation des soignants. Oui, c'est vrai, la première année commune aux études de santé, la fameuse PACES, a montré ses limites. Oui, c'est vrai, le numerus clausus est anxiogène et largement contre-productif. Oui, c'est vrai, la coordination entre soignants doit être au coeur des formations des professionnels de santé. Oui, tout cela est vrai. Mais il est vrai aussi que, s'agissant du nombre de médecins, la réforme du numerus clausus ne portera ses fruits que dans dix ans. Quel dommage que cette réforme n'ait pas été proposée il y a dix ans, lorsque votre parti, monsieur le rapporteur, était au pouvoir, et depuis longtemps déjà !