En proposant une motion de rejet préalable sur ce texte, la majorité choisit de faire l'impasse sur un texte qui fait pourtant écho au coeur de la stratégie nationale de santé 2018-2022 présentée par le Président de la République à la rentrée parlementaire. Ce coeur, c'est bien sûr la prévention. En proposant notamment d'élargir les missions de l'agence nationale de santé publique pour y intégrer plus fortement des missions relatives à la prévention, à l'éducation à la santé et à l'éducation thérapeutique, ce texte traduit en actes une urgence que nous reconnaissons tous.
La programmation budgétaire pluriannuelle que propose ce texte mériterait également plus de considération, tant notre politique sanitaire et sociale est, depuis plusieurs années, prisonnière d'une logique budgétaire court-termiste, source d'incertitude pour les acteurs de santé et en décalage complet avec le temps long que nécessiterait une approche plus territorialisée et transsectorielle.
Notre collègue du groupe La République en marche nous indiquait tout à l'heure qu'il était favorable à l'idée de prendre ce qu'il y avait de mieux dans les textes de l'opposition. Pourquoi donc rejeter celui-ci ?