Monsieur le ministre, si de part et d'autre de l'hémicycle, vous entendez les mêmes mots, c'est peut-être parce que vous êtes le seul à ne pas voir le chemin immense qui reste à parcourir. C'est peut-être parce qu'une forme d'autosatisfaction a pris le dessus sur la volonté d'agir. Si ces mots sont les mêmes, c'est que nous mesurons sur le terrain, chaque semaine, l'écart abyssal entre les déclarations qui sont les vôtres et les actes. Si les mots que vous entendez de part et d'autre de l'hémicycle sont les mêmes, c'est peut-être que nous avons raison et que vous avez tort. C'est peut-être aussi que, sur un tel sujet, nous voulons être à la hauteur du mandat de député du peuple qui nous a été confié. Nous refusons d'être des gestionnaires résignés du handicap : nous voulons agir – pas demain : aujourd'hui ! Pas par décret ou par petite circulaire, mais par la loi de la République !
Mesdames et messieurs les députés, monsieur le ministre, je formule un voeu : celui que nous soyons collectivement à la hauteur de ce sujet. Ces enfants le méritent, ces accompagnants le méritent, notre idéal républicain le mérite aussi.