Concernant le statut : faut-il créer des postes de contractuel ou de titulaire ? Des contrats de droit public ou privé ? Rattachés à l'éducation nationale ou, comme on l'évoque parfois, à la fonction publique territoriale ? Concernant la formation, vous avez rappelé, monsieur le ministre, qu'existe dorénavant un DEAES avec option éducation inclusive, mais faut-il créer une filière initiale proposant des perspectives d'évolution, comme le demandent certains collectifs, ou encore en raison de la professionnalisation de l'activité ? Et quid de la formation continue pour une bonne connaissance des troubles de l'enfant ? Quant aux missions, doivent-elles être effectuées en individuel, en collectif ou encore en ULIS ? Faut-il des statuts spécifiques ? Quel serait, en fonction des réponses apportées, le lien avec les enseignants et avec les familles ? Bref, toutes ces questions auraient pu être débattues. Du moins voyez-vous les pistes de travail. Ce rapport est plein de conclusions et de propositions que nous aurions pu débattre pour les transcrire dans la loi. Notre groupe, La France insoumise, a d'ailleurs fait des propositions en ce sens. Mais vous, chers collègues de la majorité, monsieur le ministre, vous préférez dire non tout d'un bloc. Moi, je trouve cela insensé : insensé pour les jeunes et pour leurs familles, qui attendent des aidants qualifiés et pleinement reconnus, insensé pour ces aidants, qui attendent stabilité et reconnaissance. Mais je vous avertis : si un jour vous décidez de vous saisir de ce sujet, c'est-à-dire de réfléchir à une vraie politique sur l'inclusion scolaire, vous devrez le considérer en termes de quantité et de qualité. Et cela aura donc un coût. C'est peut-être pourquoi vous reculez.