Nous sommes défavorables à cet amendement. Dans un contexte de tension croissante d'approvisionnement en médicaments dérivés du sang au niveau international, le LFB assure environ 42 % des besoins français et jusqu'à 100 % pour certains médicaments dérivés du sang. Supprimer l'entrée au capital du LFB d'autres entreprises ou organismes appartenant au secteur public, ce serait le priver d'investissements nécessaires pour accompagner son développement pour les enjeux d'avenir et dans la filière plasma et médicaments dérivés du sang. Ce n'est pas ce que nous souhaitons, surtout pas pour les patients pour lesquels ces médicaments représentent un intérêt thérapeutique majeur. Par ailleurs, je rappelle que la Banque publique d'investissement, la BPI, est codétenue par la Caisse des dépôts et par l'État, et que le capital du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies, conformément à la loi, est détenu en majorité par l'État. L'État est donc très attaché à l'intégrité du modèle français du don du sang et il le restera.