L'article liminaire ou l'article 1er de la loi de finances comportait traditionnellement une évaluation des dépenses fiscales – vous le savez, une enveloppe a été fixée en loi de programmation. Or cela a disparu. Ces amendements ont donc pour objet d'appeler l'attention de tous les collègues sur la poursuite de la hausse du montant de ces dépenses fiscales, jusqu'en 2018. Il est question, en page 13 du tome II de l'annexe Évaluations des voies et moyens, d'une augmentation de 400 millions d'euros par rapport aux prévisions et d'un montant total de 100,2 milliards d'euros en 2018, contre 93,4 milliards d'euros en 2017. Certes, cette année, une dépense fiscale, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), se transforme en exonération de charges, ce qui entre davantage dans les « dépenses sociales », mais le montant continue de progresser. J'en appelle donc à la responsabilité, en proposant une réduction du montant des niches fiscales de 10 %, par l'amendement I-CF1421, ou de 10 milliards d'euros, par l'amendement I-CF1422. Le Gouvernement n'aura qu'à se débrouiller ensuite pour arbitrer entre les 457 niches et parvenir au résultat.