Je m'excuse de contredire notre collègue Amélie de Montchalin, mais les choses ne se passent pas comme elle le dit. Le taux est certes défini en fonction des revenus antérieurs – ceux de l'année n-2 jusqu'au mois de septembre, ceux de l'année n-1 ensuite –, mais il s'appliquera à une masse salariale augmentée, en raison de l'inflation, en raison de promotions ou d'évolutions de carrière, etc. Par définition, les Français gagneront un peu plus, et ce seront autant de recettes supplémentaires pour l'État – environ 2,2 milliards d'euros. La question est donc la suivante : utilisez-vous, oui ou non, le prélèvement à la source pour faire les poches des Français ? Je reprends l'expression que j'ai employée tout à l'heure parce qu'elle est compréhensible de la plupart de nos compatriotes ! Il s'agit de leur prendre 2,2 milliards d'euros. Notre collègue Carrez fait une excellente proposition, qui permettra d'appréhender cette réalité ex post. Pour ma part, je préviens les Français ex ante : attention !