Non, monsieur Giraud, il ne s'agit pas d'amendements qui, sortis par la porte, reviennent par la fenêtre. En politique, on pense seulement qu'à un moment donné, on pourra arriver à convaincre.
D'ailleurs j'observe qu'après le débat que nous avions eu, après l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, notre président de commission a considéré qu'une réflexion de fond serait intéressante sur le sujet. On vous prend donc au mot : constituons une mission qui réfléchisse sur cette question.
Monsieur Aubert, j'accepte bien entendu les sous-amendements à cet amendement. On voit bien qu'il y a ici un débat qui pourrait s'engager. En revanche, je ne répondrai pas à la provocation de Charles de Courson sur l'américanisation. C'est parce qu'il nous imagine avec un couteau entre les dents, ou sortant un revolver, dès qu'on entend le mot « États-Unis ». Ce n'est pas tout à fait la réalité de notre courant. On peut s'inspirer des bonnes choses qui se pratiquent ailleurs. Par exemple, certains États américains ont instauré la révocabilité des élus : nous sommes d'accord avec cette mesure aussi !
Nous allons donc soumettre au vote cet amendement – même si nous savons que nous allons être battus. Nous le redéposerons autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que nous ayons un vrai débat de fond. Je suis persuadé que cette mesure serait efficace contre la plaie que représente l'évasion fiscale, sans intention de punir ceux de nos concitoyens qui partent à l'étranger, normalement, pour travailler sans intention de contourner l'impôt.