Ce matin, le baril de pétrole affichait un cours de 83 dollars. Or, la transition écologique et l'acceptabilité de la trajectoire carbone ne se posent pas dans les mêmes conditions selon que le pétrole affiche un tel niveau de prix ou qu'il est deux fois moins élevé, comme c'était le cas il y a un an – je vous invite à prendre connaissance de l'article très instructif que Christian de Perthuis et Boris Solier viennent de publier à ce sujet dans La Tribune.
Avec ces trois amendements, il vous est proposé un mécanisme innovant ayant pour objectif de maintenir notre fiscalité incitative et notre trajectoire carbone en renforçant, durant les années où le pétrole est cher, les dispositifs d'accompagnement des ménages – notamment l'aide à l'achat d'un véhicule électrique et les mécanismes redistributifs tels que le chèque énergie –, et plus particulièrement ceux situés en zone rurale ou qui touchent un revenu inférieur au revenu médian.
Je vous invite à voter en faveur de l'amendement I-CF747, qui présente une rédaction plus solide que les deux autres.
Si nous avons effectivement augmenté la fiscalité écologique sur les carburants, ce que nous assumons, la hausse de 4 à 7 centimes par litre ne représente qu'une petite partie de la hausse globale ; mais les Français ne voient que les 30 centimes de plus par litre à la pompe, dont 22 centimes sont dus à l'augmentation du prix du baril.