Intervention de Huguette Tiegna

Réunion du jeudi 27 septembre 2018 à 9h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, rapporteure :

Comme indiqué, il s'agit de questions très complexes. Effectivement, dans l'opinion, beaucoup pensent que le nucléaire est dangereux, mais qu'il n'émet pas de CO2. Puisque l'on s'oriente vers des technologies n'émettant pas de CO2, a priori nous ne devrions donc pas nous préoccuper du nucléaire. Toutefois, la loi prévoit de sortir de ce dernier.

Aussi, serons-nous amenés à considérer les énergies renouvelables au niveau des villes et des collectivités. Aujourd'hui, certains départements démunis de centrale nucléaire sont autosuffisants en énergies renouvelables, hydroélectricité comprise, celle-ci étant aussi considérée comme renouvelable.

De fait, quand on parle de véhicules électriques, il peut s'agir de véhicules électriques à batteries, nécessitant des matériaux rares, ou de véhicules électriques à pile à combustible. Dans ce dernier cas, se pose la question du mode de fabrication de l'hydrogène.

Le Plan hydrogène, lancé par le ministre Nicolas Hulot, privilégie à long terme l'hydrogène propre. Là aussi, on peut le comprendre de deux façons : soit on parle d'électrolyse de l'eau, sans émission de CO2, soit l'on considère le vaporeformage du méthane renouvelable, qui pose la question de la destination du CO2 émis, qui pourrait être réutilisé dans d'autres processus.

Dans notre étude, nous examinerons la question des véhicules électriques, qui concerne principalement les véhicules légers, mais aussi de l'hydrogène ou d'autres gaz, tel que le biogaz, sachant que la sortie des hydrocarbures sera nécessairement progressive, en fixant des objectifs à cinq ou dix ans.

En l'état de la technologie, parvenir à se passer d'essence et de diesel uniquement avec des véhicules électriques à batteries est sans doute difficile, car il faut gérer les longues distances. Nécessairement, il faudra envisager des scénarios avec du biogaz ou de l'hydrogène, en fonction des échéances fixées.

C'est aussi en raison de cette complexité qu'une expertise extérieure, destinée à approfondir certains sujets sur lesquels l'Office ne dispose pas des compétences adéquates, apparaît souhaitable.

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