Je voudrais à mon tour dire l'intérêt que je porte aux travaux qui ont commencé d'être menés par nos deux collègues. Ces derniers posent de bonnes questions, notamment sur l'appel à une assistance externe.
Quand le gouvernement a arrêté cette décision de mettre fin, à partir de 2040, aux énergies carbonées pour les véhicules, j'imagine qu'elle était non seulement motivée par des considérations d'ordre écologique, mais aussi industrielles. On ne peut imaginer qu'un pays puisse décider de se passer d'un parc de véhicules carbonés, sans préparer les solutions alternatives. Tout le monde ne pourra circuler en bicyclette, même s'il est utile de développer des plans vélo.
Je salue donc la saisine des deux commissions parlementaires qui ont demandé à l'Office de se pencher sur ce sujet. Mais je me demande si, au-delà de la réflexion de notre Office, d'autres acteurs, au sein de l'État, dans les ministères, dans des services divers et variés, peut-être à l'ADEME, enfin, en différents lieux, y réfléchissent également. Ce type de réflexion est en effet à la fois colossal, par l'ampleur des problèmes à résoudre, et, en même temps, extrêmement complexe, compte tenu de ce que vous avez évoqué : l'impact pour les collectivités, pour les citoyens, pour l'organisation de la vie, par rapport aux autres transports, etc. Elle amène à penser une transformation qui ne peut s'imaginer simplement entre le 31 décembre 2039 et le 1er janvier 2040. Il va falloir l'envisager dans le temps qui commence à courir depuis la saisine, ou depuis que la loi mentionnée a été votée.
À votre connaissance, cette vision est-elle aujourd'hui organisée, partagée, expliquée, mise sur la table ? Ou bien est-ce seulement l'Office qui, à la demande de deux commissions parlementaires, se penche sur cette question ? Les expériences européennes ont été mentionnées, mais je souhaite savoir ce que fait notre pays, avec tous les organismes qui le composent, pour essayer d'avancer sur cette question extrêmement pertinente, et dont il faut s'occuper d'urgence.