Le temps pressant, je vais apporter moi-même quelques éléments de réponse, que nos collègues compléteront s'ils le souhaitent. J'ai l'impression qu'il ne faut pas trop présumer de la sagesse naturelle de l'État en la matière. En revanche, notre devoir est de susciter l'engagement de l'État et d'impliquer dans la réflexion tous les acteurs auxquels nous pouvons penser : Académies des sciences et des technologies, ADEME, services de réflexion et de prospective, tels que France Stratégie, enfin en tout cas de se demander, au sein de l'État, quels sont tous les acteurs qu'il serait bon de de mobiliser pour les inclure dans la réflexion, d'une part, pour qu'ils contribuent à nos travaux, d'autre part, pour qu'ils traitent ce sujet.
Les instances de contact entre l'expertise technologique et scientifique et la sphère politique, sont rares. Nous souhaitons tous que l'Office ait plus d'influence qu'il n'en a aujourd'hui, mais force est de constater que les autres instances ont encore moins d'influence. Par exemple, le Conseil stratégique de la recherche, qui conseille essentiellement le Premier ministre, n'est plus fonctionnel depuis des années. Les Académies des sciences ou des technologies ont le plus grand mal à faire passer quelque message que ce soit à l'État. Nous sommes en bonne position, aujourd'hui, pour réaliser ce choc autant que possible. Il ne faudra négliger aucun des acteurs. Les services de l'Office auront à coeur d'en faire la liste la plus exhaustive possible.