Ce travail est absolument passionnant, et appelle plusieurs questions. Au tout début du rapport, il est dit que l'élection n'a pas pour vocation de désigner le meilleur représentant, mais constitue un geste actif des citoyens qui exprime le lien ou le contrat qui unit les gouvernants et les gouvernés. Cela me paraît important de le rappeler.
J'ai bien compris l'approche scientifique, très mathématique, du sujet qui est tout à fait éclairante. On est cependant obligé de revenir à la politique de temps en temps, car la vocation de l'Office est de donner aux parlementaires des outils pour qu'ils puissent faire des choix éclairés. À lire et à écouter tout ce qui vient d'être dit, je crains une chose : quelle lisibilité donnons-nous aux citoyens ? Que va-t-il comprendre ?
Mon voisin le sénateur Ronan Le Gleut, résident en Allemagne, me disait à l'instant la difficulté des Allemands à expliquer le mode de scrutin qu'ils appliquent pour élire leurs représentants au Bundestag. C'est un sérieux handicap ! Il s'agit de trouver un dispositif techniquement pertinent, mais avec quel objectif ? Ne faut-il pas aussi que les citoyens, les électeurs, puissent s'approprier le mode d'élection pour comprendre ce que signifie leur geste ? Ce point me paraît essentiel.
Autre question : la représentativité est-elle nécessaire ? C'est un vrai sujet de démocratie.