Pas du tout. J'ai par ailleurs remarqué que vous vouliez supprimer à la fois l'impôt sur la fortune immobilière et la taxe d'habitation. Nous en reparlerons.
Je reviens au projet de loi de finances. Nous souhaitons renforcer les crédits alloués à la sécurité des Français puisque les crédits affectés aux fonctions régaliennes augmentent de 2,4 milliards, ceux affectés au budget des armées de 1,7 milliard, ceux du ministère de l'intérieur de 400 millions et ceux du ministère de la justice de 300 millions, conformément à la loi de programmation pour la justice. Ce sont des hausses très importantes pour le budget des armées et celui du ministère de l'intérieur.
Ce budget investit également dans l'avenir. Nous procédons à une hausse sans précédent de l'investissement public, doublé par rapport au quinquennat précédent. Les budgets dédiés à la transition écologique et aux mobilités augmentent de 1 milliard, en écho à la loi Mobilités dont vous débattrez bientôt. Par ailleurs, le budget dédié à l'éducation nationale et à l'enseignement supérieur augmente de 1,3 milliard, ce qui représente l'augmentation la plus importante de ce projet de loi de finances. Il convient en effet de faire face à 40 000 étudiants supplémentaires.
Enfin, nous préparons le service public de demain, conscients qu'il ne doit pas rester figé dans un immobilisme conservateur mais accompagner les nouvelles demandes de la population, pour faire face à la rupture territoriale mais aussi aux nouvelles technologies.
Nous réduisons les effectifs de l'État, avec 4 200 agents publics en moins – mais je parle en chiffres nets : il s'agit d'une différence entre les augmentations d'effectifs, notamment de policiers et de gendarmes, et les réductions. Nous réfléchirons à faire évoluer la contribution à l'audiovisuel public dans le cadre de la grande réforme de l'audiovisuel que nous vous présenterons. Les conclusions des états-généraux de l'outre-mer ont été traduites dans les dispositions fiscales et budgétaires que nous vous présentons.
La fiscalité agricole fera l'objet d'une grande réforme. En particulier, le dispositif TO-DE – travailleur occasionnel-demandeur d'emploi – sera corrigé lors de l'examen du PLFSS. Les réseaux de recouvrement fiscal et social seront unifiés, et j'en profite pour saluer les parlementaires qui ont réfléchi à cette mesure. Nous aurons l'occasion d'y revenir, et d'aborder bien d'autres sujets, qui concernent notamment la transformation du ministère de l'action et des comptes publics.
Voilà donc ce budget sincère, respectueux des engagements que nous avons pris. Il renforce le pouvoir d'achat des Français et protège les plus vulnérables. Il investit pour préparer l'avenir.
Je suis fier de vous présenter, avec Bruno Le Maire, ce budget de l'an II du quinquennat du Président de la République.