Pourquoi ne pas le rendre public ? Ou s'agit-il seulement d'un constat que vous faites au fil de l'eau ? Vous avez lancé le rapport CAP 22, qui devait être la grille de lecture de la réduction des dépenses publiques. C'était en réalité une copie de ce qui s'est fait il y a dix ans… Que de retard pris par notre pays ! Malgré tout, vous n'avez pas souhaité vous en inspirer – à moins que vous n'ayez pas rendu cette décision publique.
Si nous ne savons toujours rien de votre plan d'économies structurelles, nous sommes en revanche parfaitement au courant de votre plan de dépenses particulièrement important en matière de santé, de lutte contre la pauvreté et de service universel. Vous remettez à demain ce qu'il faut faire aujourd'hui : la réforme des retraites, qui ne doit pas être une réforme cosmétique mais une réforme qui consolide le financement de nos retraites, la rationalisation des dépenses de santé et la réduction du nombre de fonctionnaires.
J'en passe, et le temps passe aussi, et le temps politique est deux fois plus rapide que le temps de la vie normale. Or, vous n'avez toujours pas commencé à réduire durablement ni la dépense publique ni les déficits publics de notre pays.
Votre politique, parce qu'elle est brouillonne, devient illisible pour tous les Français. On y trouve en effet des « plus » et des « moins » dans tous les sens.