Sur votre dernier point, monsieur Coquerel, je vous rappelle que le Gouvernement et la majorité mènent une politique volontariste de lutte contre le handicap et de soutien aux personnes handicapées, se traduisant notamment par l'augmentation de l'allocation aux adultes handicapés, par notre volonté de faire une place aux personnes en situation de handicap dans l'entreprise et d'accompagner les élèves en situation de handicap à l'école. La détermination du Gouvernement est totale en la matière, je tenais à le rappeler – même si ce sujet n'a que peu à voir avec le projet de loi de finances pour 2019.
S'agissant de celui-ci, je ne partage pas votre diagnostic car, oui, la politique du Gouvernement marche. Vous nous assénez qu'il n'y a pas de croissance, pas de créations d'emplois, pas d'investissements mais les chiffres vous donnent tort : 1,7 % de croissance en 2018 et 2019, contre 0,8 % en moyenne au cours des dix dernières années. Nous allons dépasser les 100 000 créations d'emplois en 2018 et nous avons triplé le nombre de créations dans le secteur marchand en 2017. L'investissement des entreprises est en progression et n'a jamais été aussi élevé. Je vous cite les chiffres de l'INSEE : l'investissement a représenté 23,2 % de la valeur ajoutée des entreprises en 2016, 23,5 % en 2017, 23,8 % en 2018 et nous attendons 24 % en 2019. La politique du Gouvernement de soutien à l'innovation, à l'investissement et à la digitalisation de nos entreprises, désolé de vous le dire, mais ça marche !
On peut défendre une autre politique et j'ai écouté avec attention vos arguments en faveur d'une politique de la demande et d'une relance de la dépense publique. Vous oubliez juste de dire que l'accroissement de la dépense publique une année se traduit en général par une augmentation de la dette et des impôts de tous les Français l'année suivante.