Créer des emplois, c'est bien, mais s'il pouvait s'agir d'emplois à temps plein, avec des contrats à durée indéterminée et correctement rémunérés, ce serait mieux ! Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Il serait intéressant de regarder de plus près les créations d'emploi actuelles : on verrait alors la précarité des situations, le bas niveau des salaires et combien on est loin du compte ! À qui profite la croissance ? On peut se poser la question.
Vous dites que si la dette était encore plus élevée, elle mènerait la France et l'Europe au bord de la faillite. Pourtant, en 2008, au moment de la crise financière, la dette de la France s'élevait à 1 000 ou 1 200 milliards d'euros, soit la moitié de son niveau actuel, ce qui n'a pas empêché notre pays ni les autres États membres de l'Union européenne et le monde entier de sombrer dans une crise financière dont nous payons aujourd'hui encore le coût. Cessez donc de nous opposer l'argument du coût de la dette : ce n'est pas ce qui menace nos pays ! En revanche, on l'utilise année après année pour faire accepter aux Français de nouveaux sacrifices et des politiques d'austérité.
Nous voterons la motion de rejet préalable, parce que nous avons besoin d'un autre budget pour la France, d'un budget qui redonne du pouvoir d'achat aux Français, qui propose une fiscalité plus juste, avec une meilleure progressivité de l'impôt, notamment pour les entreprises, car celles qui bénéficieront le plus de la baisse de l'impôt sur les sociétés, ce sont les plus grandes d'entre elles – un rapport qui nous a été remis en fait la démonstration.
Nous avons aussi besoin d'inventer un nouveau modèle économique, écologique et social. Or il n'y a rien de cela dans votre projet de budget.
Nous voterons donc contre… pardon, pour la motion de rejet préalable.