Pourtant, vous savez que pour diminuer les prélèvements obligatoires sociaux et fiscaux, il nous faut diminuer la dépense publique. Vous ne le faites pas. C'est pourquoi nous vous proposerons 20 milliards d'économies sur l'année. Et pour relancer la croissance, il faudrait, comme Les Républicains le proposeront, soutenir la compétitivité de nos entreprises en agissant sur la trajectoire de l'impôt sur les sociétés, en diminuant la CVAE, en supprimant progressivement les taxes de production, en défiscalisant les heures supplémentaires et en allégeant les charges sur les salaires jusqu'à 3,5 SMIC. Là encore, vous n'agissez pas en ce sens. Enfin, il faudrait redonner du pouvoir d'achat aux Français, par des mesures plus justes : nous proposerons ainsi de revenir sur la désindexation des pensions de retraite, des allocations familiales et des APL, de geler la TICPE en 2019 et également de baisser l'impôt sur le revenu pour rendre le prélèvement à la source neutre sur le pouvoir d'achat.
Voyez, monsieur le ministre : Les Républicains ont fait des propositions – l'année passée, vous aviez dit que nous n'en avions pas fait – et j'ai d'ailleurs le sentiment qu'elles vous gênent. Vous les caricaturez, mais nous aurons l'occasion d'en débattre parce que je pense que les Français méritent un débat honnête sur l'ensemble de ces questions.