Nous avons tous ensemble su produire en commission des finances un amendement qui a été voté à l'unanimité, présenté par Perrine Goulet, rapporteure spéciale de la mission « Sport, jeunesse et vie associative », sous-amendé à titre personnel par le rapporteur général. Accueilli favorablement, j'en suis sûr, par l'ensemble des sensibilités politiques, cet amendement permettra d'éviter de continuer à faire ce que nous faisons depuis maintenant quelques Olympiades. J'étais ainsi, en 2016, dans la même situation que Perrine Goulet aujourd'hui : rapporteur spécial de cette mission, j'avais déposé un amendement visant à exonérer les primes des médaillés des Jeux de Rio.
L'amendement de Perrine Goulet est un amendement d'équité et de justice qui permettra une égalité de traitement entre les médaillés des Jeux d'été et d'hiver, mais il va même plus loin puisqu'il rend pérenne cette exonération. En effet, je pense qu'il est de bonne législation de ne pas avoir à revenir après chaque JO sur cette question par voie d'amendement parlementaire, que ce soit pour Tokyo en 2020 ou pour Paris en 2024, d'autant que nous y aurons des ambitions très fortes. Martin Fourcade et Marie Bochet, qui ont obtenu respectivement trois médailles et quatre médailles aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Pyeongchang, avaient écrit à ce sujet au ministre des sports cet été. Je crois que la représentation nationale a rédigé un bon amendement. C'est pourquoi je ne comprends pas bien le sous-amendement no 2568 déposé par Joël Giraud puisque, sans remettre explicitement en cause l'amendement, il en limite la portée à l'année 2018.