Nous avons toujours le même débat sur le pouvoir d'achat.
Mes chers collègues, je vous invite à prendre connaissance des travaux publiés à ce sujet par l'Institut des politiques publiques, dont un économiste de renom a rappelé les conclusions à grands traits vendredi dernier à sept heures quarante sur RTL. Vous les connaissez parfaitement, monsieur le ministre – en disant cela, je ne vous adresse aucun reproche ad hominem. Le problème du pouvoir d'achat concerne tout le monde car, derrière le pouvoir d'achat, il y a la consommation, la croissance et l'emploi. Or, avec votre budget, seul 1 % de la population verra son pouvoir d'achat augmenter, de 6 % – je ne fais que reprendre les conclusions de l'Institut des politiques publiques ; libre à vous de les contester.
J'ai fait mes débuts dans l'hémicycle lors de l'examen du projet de loi TEPA. Nous étions tous favorables à cette double mesure de défiscalisation et de désocialisation des heures supplémentaires. Avec cette double mesure que nous vous proposons à nouveau, vous répondriez, cela a été très bien dit par plusieurs collègues, non seulement au problème du pouvoir d'achat, mais aussi à celui de la revalorisation du travail. Il me semble d'ailleurs que vous employez souvent cette expression, car vous défendez, comme nous, les milieux ouvriers. Cette mesure ne serait pas un cadeau : il s'agit de récompenser – je dis bien : récompenser – ceux qui retroussent leurs manches dans les moments difficiles et de les valoriser davantage que les autres.