Intervention de Pierre-Henri Dumont

Séance en hémicycle du mardi 16 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

À cette époque, ma commune de 11 000 habitants comptait sept médecins généralistes. Ce n'était pas énorme, mais chaque habitant trouvait le moyen de se faire soigner.

Quelques semaines après mon arrivée, deux de ces médecins sont partis s'installer dans une zone franche de la grande ville voisine. Ces dernières années, deux autres sont partis en retraite. Aujourd'hui, il ne reste plus que trois médecins. Il s'agit non d'une zone rurale, mais d'une zone de désertification médicale.

L'équipe municipale rencontre des médecins et tente de les persuader de s'installer. Or une concurrence s'installe toujours entre les grandes villes, les petites villes, les zones urbaines et les zones rurales. Certains médecins demandent que la ville les salarie, ou salarie leurs secrétaires, ou mette gratuitement des locaux à leur disposition. Pour ces villages ou ces petites villes, ce serait compliqué. Les baisses de dotation, qui n'ont pas cessé en 2016 et en 2017, contrairement à ce que prétend la littérature macronienne, et qui se sont même poursuivies dans ma commune, comme dans deux tiers des communes de France en 2018, interdisent un tel investissement.

Il faut donc trouver un moyen d'inciter les médecins à s'installer. Tel est le but de l'amendement dont M. Abad est le premier signataire. Il s'agit de permettre à titre expérimental et pour une durée maximale de trois ans, que les médecins généralistes installant leur cabinet libéral dans les zones de désertification médicale définies par arrêté ministériel bénéficient d'un abattement total sur le bénéfice imposable.

La mesure donnerait un avantage comparatif à toutes les petites communes qui souffrent et qui, quand il s'agit d'attirer des médecins, ne peuvent rivaliser avec les grandes.

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