Il faut bien que quelqu'un parle contre cet amendement. Je veux bien jouer ce rôle. La proposition ne me semble pas constituer une bonne solution pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, dans les zones de désertification médicale, qu'elles soient rurales ou périurbaines – car ce phénomène existe aussi en Seine-Saint-Denis – , on observe que lorsque certains médecins s'installent dans les zones franches, la désertification se crée tout autour. C'est la première raison pour laquelle l'amendement ne me convainc pas.
Pour faire face à cela, trois voies étaient possibles. La première qui, apparemment, va être suivie, est de mettre fin à la stupidité du numerus clausus. La deuxième consiste à imaginer plus de centres de santé. La troisième, que, pour notre part, nous proposons d'emprunter, est de recruter des médecins fonctionnaires qui, parce qu'on leur paiera leurs études, accepteront de se rendre dans ces zones ; nous proposons d'en embaucher 10 000 en cinq ans, ce qui coûterait 70 millions d'euros par an, soit beaucoup moins cher que les exonérations et les abattements fiscaux que vous proposez.