Monsieur le rapporteur, il existe des zonages reconnus sur la désertification médicale, qui ont encore été revus cette année. Ils sont établis et communiqués par les ARS. On peut s'appuyer sur eux pour mettre en oeuvre des politiques publiques. Si c'est votre seule raison de vous être opposé à notre amendement tout à l'heure, on peut aisément la surmonter et l'adopter.
Concernant l'amendement sur les praticiens hospitaliers, vous comprendrez que les petits centres hospitaliers n'ont ni les mêmes moyens financiers, ni les mêmes conditions d'exercice de pratique que les CHU – centres hospitaliers universitaires. Pour retrouver de l'attractivité, il faut, d'une manière ou d'une autre, engager des moyens financiers : ils peuvent consister, par exemple, en des exonérations fiscales au cours des premières années de pratique. Il est facile de dire « aide-toi, le ciel t'aidera », mais quand on réduit les ressources des collectivités, quand, surtout, on réduit petit à petit les ressources des centres hospitaliers des villes moyennes, comment doivent-ils faire ? La plupart de nos hôpitaux n'arrivent même plus à avoir des internes. Ne nous laissez pas mourir, s'il vous plaît ! C'est urgent, c'est maintenant que ça se joue pour la défense des petits hôpitaux et l'égal accès aux soins de chaque Français, sur chaque territoire.