Monsieur le ministre, cet amendement se trouve isolé au milieu de ceux portant article additionnel après l'article 2, à cause de l'organisation de la discussion, mais il soulève deux vrais sujets.
Le premier est que les véhicules électriques actuellement disponibles sur le marché ont, pour l'immense majorité d'entre eux, une autonomie relativement faible par rapport aux distances que doivent parcourir certains Français tous les jours. Ce type d'amendement crée une discrimination entre ceux qui peuvent envisager d'utiliser ce type de véhicule et ceux qui ne le peuvent pas du fait des distances qu'ils doivent effectuer – si l'on exclut, bien sûr, les véhicules très haut de gamme et très onéreux, qui ne sont naturellement pas à la portée de tout le monde.
Le second, le plus grave à mes yeux, a trait à la propreté des véhicules électriques. Je commence à en avoir assez d'entendre des arguments « tarte à la crème » sur la propreté de ces véhicules, alors qu'il n'existe aucune étude sérieuse ni sur le recyclage des batteries, ni sur l'impact environnemental des éléments constitutifs de ces véhicules ni sur la différence entre le coût réel, en termes environnementaux, d'un véhicule thermique et celui d'un véhicule électrique, une fois détruit, retraité et recyclé. À force d'avancer ces arguments, on trompe les Français, en leur faisant croire qu'on les oriente, par des mesures incitatives, vers des véhicules propres, alors que rien ne l'étaye. Quand ce Gouvernement va-t-il se décider à nous fournir une étude sérieuse ?