… de l'adoption de l'amendement no 685 . Je vous remercie, cher collègue, de ne pas l'avoir retiré, ce qui est malheureusement parfois le réflexe ou l'habitude des groupes de la majorité. Chers collègues du groupe La République en marche, vous avez à l'instant démontré que vous n'étiez pas les Playmobil que certains vous ont accusés d'être. Je tiens à saluer votre attitude, car vous avez parfaitement raison.
Il y a un raisonnement que je ne supporte pas, je le dis devant le ministre : celui qui consiste à dire que nous devrions nous censurer face au Conseil constitutionnel. Laissons celui-ci faire son boulot, et faisons le nôtre, comme vous venez – nous y avons également contribué – de le faire, ce dont je vous remercie !
S'agissant de l'amendement no 686 , j'ai exactement, cher collègue, le même avis que vous.
Je ne peux pas – nous ne pouvons pas – entendre que, sous prétexte qu'il permettrait à des contribuables de défiscaliser, il faudrait écarter le dispositif, alors même qu'il s'agit d'aider des gens en grande précarité.
La semaine dernière, j'ai visité le 115 de mon département, la Seine-Saint-Denis : comme vous pouvez l'imaginer, il est débordé par les demandes d'hébergement. Les agents ont besoin de trouver des solutions. Aujourd'hui, les solutions d'hébergement en hôtel sont extrêmement onéreuses, et celles en centres d'hébergement quasi inexistantes.
Pour les particuliers qui sont prêts à faire cet effort, cela a un coût alors que pour l'État, c'est finalement très économique puisque la solidarité en question ne coûte rien. Je pense comme vous, cher collègue Blanchet, qu'il est de notre devoir d'encourager toutes les solutions possibles.
Monsieur le ministre, le coût budgétaire pour l'État, que curieusement Bercy ne sait pas évaluer, alors qu'en général il sait faire cela, est raisonnable et acceptable car de toute façon, ces gens-là sont soit dans la rue – où, pardon de le dire, ils coûtent tout de même très cher – soit hébergés dans des hôtels, où ils coûtent encore plus cher.
Indépendamment du coût, quoi qu'il en soit, humainement, quand quelqu'un est disposé à tendre la main, lui dire qu'il n'a droit à rien et que l'État lui dénie toute reconnaissance de son effort de solidarité me paraîtrait indécent.
Notre groupe soutiendra donc évidemment aussi l'amendement no 686 .