Monsieur le ministre d'État, malgré l'exemple que vous avez donné, les chiffres sont têtus. Je rappellerai ainsi que la trajectoire carbone, votée l'année dernière, aura pour effet une augmentation de 31 centimes sur le diesel et de 15,5 centimes sur l'essence au cours du quinquennat. Comme le disait le président de la commission des finances, cela représente un total de 46 milliards d'euros sur ces cinq années.
Parallèlement, le prix du baril a flambé, ce que vous n'aviez pas imaginé en dépit de nos alertes. Il est passé à 80 dollars, soit une hausse de 45 %. La situation devient insoutenable pour nos concitoyens.
La preuve en est que M. Orphelin, qui vient de s'exprimer, se rendant compte de la difficulté de la situation pour les Français, avait déposé en commission un amendement visant à atténuer l'effet brutal de ces mesures et à réfléchir à une redistribution.
Je regrette par ailleurs que l'Assemblée n'ait pas adopté l'amendement présenté tout à l'heure par Éric Woerth, qui proposait une pause en 2019. C'est ce que nous vous demandons, monsieur le ministre d'État : une pause pour reprendre ensuite la trajectoire.
Cet amendement, qui a été rejeté, aurait pourtant été de bon augure pour réfléchir à l'augmentation du prix du baril car la situation devient très difficile sur les territoires.