Je remercie M. le ministre d'État d'avoir pris le temps d'exposer les calculs qui ont été faits par son équipe. Cependant, trois points majeurs de désaccord persistent.
Premièrement, le budget de l'État est un vaste pot commun. Vous ne pouvez donc pas prétendre que ce que vous prenez là sert à financer d'autres mesures. Cette année, vous creusez encore les dépenses publiques de 25 milliards d'euros pour atteindre un déficit de 100 milliards d'euros. Les choses ne s'équilibrent pas. Vous continuez d'augmenter les dépenses de l'État, et la hausse du prix du carburant et le développement des radars servent d'abord à limiter cette hausse.
Deuxièmement, le prix du carburant a augmenté de 7 centimes l'année dernière du seul fait des taxes. En ajoutant la hausse de 7 centimes prévue au 1er janvier, la progression est de 14 centimes. Pour un réservoir de 55 litres, comme celui de ma Mégane, cela représente 7,7 euros par plein. En comptant un plein par semaine pendant cinquante-deux semaines, la perte de pouvoir d'achat s'élève à 400 euros. Pour des personnes dont le salaire se situe entre le SMIC et 1 500 euros, c'est réellement douloureux.