Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du vendredi 19 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Après l'article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Il vise à instaurer une taxe exceptionnelle et une surtaxe additionnelle pour les redevables de l'impôt sur les sociétés réalisant respectivement des chiffres d'affaires supérieurs à 1 milliard d'euros et 3 milliards d'euros.

La réduction de la taxation sur le capital mobile affaiblit le budget de l'État de 5 milliards par an. Nous proposons donc la mise en place d'une surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, fixée à 5 milliards d'euros, pour compenser le manque à gagner. Plutôt que de faire supporter par les retraités, les étudiants, les salariés ou les chômeurs l'effort national consenti pour alléger la fiscalité des plus riches, nous proposons qu'il soit supporté par les grandes entreprises.

En effet, la baisse de la consommation populaire est un frein à la croissance. Retirer aux pauvres et aux plus modestes pour donner aux plus riches, c'est affaiblir la demande pour accroître une hypothétique offre. Le recul de la croissance cette année est une alerte, ou elle devrait l'être. Il faut cesser de retirer à celles et ceux qui ont peu, cesser de leur retirer par l'impôt, avec la CSG, par la baisse de leurs droits, avec la non-indexation, ou par la casse des services publics.

Nous proposons une surtaxe exceptionnelle car nous voulons mettre un terme à la situation actuelle le plus rapidement possible. L'ISF est un impôt juste qui doit être réintégré à notre système de redistribution nationale. Dans l'intervalle, il convient cependant de préserver le budget de l'État en compensant les cadeaux faits aux riches par une taxe sur les grandes entreprises.

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