Au regard de la fonction de reproduction, il n'est pas discriminatoire, ou homophobe, de dire qu'un couple composé d'un homme et d'une femme n'est pas dans une situation comparable à celle d'un couple composé de deux hommes ou d'un couple composé de deux femmes. L'espèce humaine est sexuée et, pour que naisse un enfant, il faut un homme et une femme ou a minima les gamètes d'un homme – des spermatozoïdes – et les gamètes d'une femme – un ovocyte. De fait, les couples ne sont pas dans une situation comparable. Si on l'oublie, on s'engage sur des bases fragiles.
Mais puisque vous posez la question de l'égalité, sachez que je m'interroge pour ma part sur l'égalité, dans les cours de récréation, entre ces enfants qui seront conçus – ou fabriqués – sans père ou sans mère, et leurs petits copains qui eux, auront la chance d'avoir un papa et une maman.
En disant cela, je ne souhaite pas jeter la pierre ou être désagréable. Pour un enfant, il y a une différence à pouvoir dire « mon papa » et à ne pas pouvoir dire « mon papa », de même qu'il y a une différence à pouvoir dire « ma maman » et à ne pas pouvoir dire « ma maman ». Il se trouve que Charles Aznavour, qui nous a quittés aujourd'hui, a chanté La Mamma, dont les enfants se réunissent alors qu'elle va mourir. Un père, une mère : ce n'est pas rien !