Concernant les droits de l'enfant, nous notons que le plus dévastateur pour l'enfant est le mensonge procréatif. Toutes les associations d'enfants nés par don constatent que les plus grandes difficultés concernent ceux qui ont appris tardivement et parfois de façon brutale la vérité sur leur mode de conception. Pour ceux qui le savent depuis toujours, la situation est beaucoup plus simple et les enfants s'adaptent. Il y a donc selon nous un vrai travail à mener dans ce domaine. En matière de PMA avec tiers donneur, la tradition du « ni vu, ni connu », pour reprendre l'expression d'Irène Théry, se révèle très dévastatrice pour les enfants. Nous pensons qu'un enfant désiré et aimé a bien plus de chances d'être heureux qu'un enfant né par hasard ou par convenance. Je sais qu'a été évoqué hier, lors des auditions des associations familiales, le fait d'inscrire dans la loi l'interdiction de discriminer les enfants en fonction du format familial dont ils sont issus : nous sommes tout à fait favorables à cette proposition. Il s'agit assurément là de la plus grande difficulté à laquelle peuvent être confrontés nos enfants. Il est essentiel que la société accepte vraiment leur existence ; alors seulement ils ne seront pas différents et n'auront pas moins de droits que les enfants issus des familles dites « traditionnelles ».