Merci pour vos témoignages passionnants. Vous avez évoqué notamment l'aspect financier : comment imaginer le contrôler pour toutes ?
A vous entendre, la situation est très favorable, puisque, comme vous nous l'avez indiqué, vous n'élevez pas vos enfants seules, mais avez autour de vous des parrains, des oncles, des grands-pères, des institutions. Mais quid des femmes qui sont vraiment seules, si elles existent ?
Je vous ai entendu dire également que les anti-PMA considéraient que l'absence de père était criminelle. Peut-être pensent-ils plutôt qu'un enfant se fait et éventuellement se construit avec un amour paternel et maternel, les deux étant différents.
Vous avez en outre indiqué que vous ne demandiez pas de droit à l'enfant, mais l'accès à une technique. Or je ne perçois pas la différence.
Vous avez par ailleurs souligné que vos projets étaient tous mûrement réfléchis ; mais peut-être n'est-ce pas le cas de toutes les femmes. Quid des autres ? Seriez-vous d'accord pour qu'une sorte d'enquête soit menée, sur le modèle de celle effectuée dans le cadre des procédures d'adoption, afin de déceler d'éventuelles vulnérabilités ?
Permettez-moi de me mettre à la place d'un enfant dans une famille comme les vôtres : il ne lui est pas possible de s'opposer à vous, puisqu'il n'a que vous. Si vous vous disputez, il n'a plus personne vers qui se tourner. Que pourriez-vous me dire à ce sujet ?
Quant au remboursement, il faut savoir par exemple qu'une opération de la myopie au laser coûte 2 000 euros et n'est pas remboursée par la sécurité sociale. L'aspect financier existe : certains ont les moyens, d'autres pas. Cela me pousse à m'interroger sur la question de l'utilisation de l'argent public.