S'agissant des questions de cyberdéfense, nous avons rendu un rapport l'an dernier au cours de la préparation duquel nous avons auditionné tous les acteurs de la filière. Ils nous ont expliqué que l'augmentation de la connectivité des différents appareils, notamment dans le cadre du programme Scorpion, était un avantage. Certes, selon eux, il y avait une augmentation de la vulnérabilité, mais tout était mis en oeuvre pour s'assurer qu'elle ne porte pas préjudice
Pourtant, aujourd'hui, la Cour des comptes américaine vient de publier un rapport estimant que 80 % des systèmes d'armes américains pouvaient être piratés facilement, voire pour certains en moins d'une heure par seulement deux personnes dans un bureau.
Or nous interopérons grandement avec ces systèmes dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Quelles sont les mesures que vous avez prises, et que prend la DGA, dans l'homologation des armements que vous allez acheter pour vous assurer que ce qui arrive aux armes américaines n'arrivera pas demain aux armes françaises ? Comment pouvez-vous aujourd'hui nous assurer que l'interopérabilité du programme Scorpion, par exemple, mais aussi du SCAF demain ou des bâtiments de la marine, ne risque pas d'être mis en péril dans un futur très proche, et qu'elle ne représente pas une forme de vulnérabilité supplémentaire pour nos armes ?